Marcher avec une canne

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Une canne est un support utile pour aider à marcher, notamment en cas de douleurs rhumatismales de la hanche et/ou du genou. En effet, marcher avec une canne permet de soutenir votre poids pour éviter un appui douloureux mais aussi d’assurer votre équilibre en limitant les risques de chute.

Voici comment choisir votre canne, l'adapter à votre stature et l'utiliser dans différentes situations.

1. Choisissez une canne adaptée

Il faut distinguer les cannes des béquilles (aussi appelées cannes anglaises) qui ne s’utilisent pas de la même façon. Alors que les béquilles disposent d’un soutien qui vient se placer au dos de l’avant-bras (voire sous l’aisselle), les cannes simples ne possèdent qu’une poignée.

Il faut choisir sa canne de marche avec soin et pour cela, les trois éléments qui constituent la canne doivent être pris en compte :

  • la poignée ;
  • la tige ;
  • l’embout.

Remarque : les cannes tripodes ou quadripodes (qui possèdent trois ou quatre pieds) ne sont pas les mêmes pour les droitiers et les gauchers donc si vous optez pour ce matériel, assurez-vous de prendre une canne adaptée.

Note : si ce matériel fait l’objet d’une prescription médicale, il sera remboursé par la sécurité sociale et par la complémentaire santé.

Poignée

La poignée de la canne peut prendre des formes différentes :

  • en « T » ;
  • en équerre ;
  • arrondie (canne classique dont on associe souvent l’image aux personnes âgées) ;
  • ouvragée ou sculptée pour ceux qui veulent faire de leur canne un véritable accessoire de mode.

Choisissez une poignée que vous pourrez correctement tenir en main. Ce point est très important car les appuis que vous prendrez dépendront en grande partie de la poignée et si celle-ci ne vous vient pas facilement en main vous éprouverez rapidement des difficultés à vous servir de votre canne.

De manière générale, ce sont les poignées en « T » qui conviennent le mieux dans la mesure où elles sont faciles à saisir avec la paume (dont elles épousent la forme) et les doigts.

Vous pouvez également opter pour une canne ayant une poignée couverte de mousse pour un appui plus confortable.

Par ailleurs, certaines cannes sont équipées d’une dragonne (sangle à passer autour du poignet pour éviter de laisser tomber l’objet).

Remarque : pour nettoyer la poignée, vous pouvez utiliser du savon ou un produit de nettoyage légèrement détergent.

Tige

La tige doit respecter deux critères essentiels :

  • solidité, elle doit ainsi pouvoir supporter environ 100 kg de pression ;
  • légèreté (1 kg maximum), elle doit pouvoir être facile à soulever de façon à ne pas devenir, à la longue, un handicap à la marche ou risquer de provoquer des douleurs musculaires.

Remarque : les tiges en aluminium ou en carbone sont idéales puisqu’elles réunissent ces deux critères.

Les tiges peuvent être :

  • soit droites, classiques ;
  • soit bariatriques, c’est-à-dire que la tige est légèrement courbée à sa partie supérieure. Ces seconds modèles sont à privilégier chez les personnes en surpoids.

Par ailleurs, lorsque vous achèterez votre canne, assurez-vous que la tige soit de taille réglable (ce qui est généralement le cas) de façon à pouvoir l’adapter à votre morphologie.

Embout

L’embout de la canne est également essentiel puisque tout le poids reposera dessus au cours du pas.

En principe, les cannes orthopédiques disposent d’un embout antidérapant adapté. Pensez à le changer dès que celui-ci est usé.

Pour plus de sécurité encore, il existe des cannes tripodes ou quadripodes équipées de trois ou quatre pieds qui stabilisent davantage l’appui. Ce matériel orthopédique convient bien aux personnes âgées qui éprouvent de grandes difficultés à se déplacer ou qui ont tendance à être facilement déséquilibrées.

Accessoires

Certaines cannes peuvent être très perfectionnées et munies de divers accessoires qui peuvent se révéler intéressants si vous en avez un usage prolongé, si la canne est devenue indispensable à vos déplacements ou si elle constitue un véritable bâton de marche.

  • La canne pliable ou télescopique permet de se ranger facilement. Elle peut donc s’emporter partout avec soi avec un encombrement minimal et une discrétion maximale.
  • La canne parapluie est un parapluie dans le manche duquel se glisse une canne de marche. Cet accessoire deux-en-un peut être utilisé indépendamment comme canne ou comme parapluie. Un bouton-pression permet de dégager la canne du manche du parapluie.
  • La canne-siège est très intéressante pour éviter d’avoir à rester debout (par exemple en faisant la queue dans les magasins ou à l’occasion d’une longue marche), une position qui est souvent douloureuse et inconfortable pour les personnes qui ont besoin d’une canne.
  • Il existe aussi des cannes-sièges tripodes. Elles se transforment donc en un petit trépied particulièrement confortable. Préférez celles équipées de toiles en nylon qui sont les plus légères.
  • Certaines cannes de marche spécialement conçues pour les randonneurs sont mêmes équipées d’une boussole, d’une lampe torche à leds, d’embouts interchangeables à adapter en fonction de la surface (neige, boue, glace, sol sec…) et d’un système amortisseur.

Certaines cannes combinent ces accessoires, on peut ainsi trouver des cannes sièges pliantes.

Remarque : ces cannes accessoirisées sont généralement vendues avec une housse de transport.

2. Réglez la hauteur de votre canne

La hauteur de la canne est essentielle. Elle doit être parfaitement réglée en fonction de votre taille.

Pour que la canne soit adaptée, faites en sorte de la régler de façon à ce que la poignée de la canne arrive à la hauteur de votre poignet (au niveau de votre montre) lorsque vous êtes debout, bras le long du corps, et chaussé de vos chaussures habituelles.

Une fois la canne réglée, prenez soin de bien la verrouiller (bouton-pression correctement enclenché ou bague de serrage bien vissée).

3. Tenez votre canne du bon côté

Pour correctement utiliser une canne, il vous faudra la prendre de la main opposée à la jambe concernée par la blessure ou la douleur.

En cas de douleurs ou de jambes faibles des deux côtés, et si vous ne disposez que d’une seule canne, saisissez-la du côté duquel vous avez le plus de force.

L’idée est de remplacer l’appui douloureux par un appui sur la canne.

4. Marchez

Pour marcher avec une canne, procédez comme suit :

  • Avancez simultanément la jambe qui pose problème et la canne en gardant le coude proche du corps.
  • Ne faites pas de mouvement démesuré mais cherchez plutôt à marcher normalement sans allonger le pas, seul l’appui au sol de la jambe blessé est absent ou diffère.

Il est important de faire des pas réguliers, aussi longs d’un côté que de l’autre. Pour y arriver, commencez par vous entraîner en faisant des petits pas et en marchant lentement de façon à contrôler vos mouvements.

Lorsque vous aurez acquis des automatismes, vous pourrez vous déplacer plus rapidement.

5. Montez et descendez des escaliers

Pour gravir ou descendre des escaliers, vous serez contraint de le faire marche par marche.

Pour monter

Pour monter dans les escaliers avec votre canne :

  • Approchez-vous de la première marche et placez la jambe saine dessus.
  • D’un même mouvement, penchez-vous légèrement en avant en amenant simultanément la canne et la jambe malade sur la première marche.

Pour descendre

  • Placez-vous en haut des escaliers et placez la canne sur la première marche.
  • Amenez la jambe faible sur la même marche.
  • Placez ensuite la jambe saine.

Contrairement à la montée des escaliers, dans la descente faites en sorte de garder le plus possible le buste droit lorsque vous avancez (vous serez bien sûr obligé de vous pencher pour placer la canne sur la première marche).

Ces pros peuvent vous aider